Enfin je le tenais, moi qui vécus blessé
Depuis combien de siècles sous le joug du servage,
Je tenais ce pouvoir entre mon bon plaisir
Et me vautrais enfin dans les ors de mon trône.
Oui je me délectais de voir à mon passage
L’échine des barons courbée malgré l’arthrose.
A ceux qui ne pliaient, les cachots les voûtaient,
Le peuple ? À même l’auge se déchirait mes restes.
Tous me croyaient tenir mes patentes de Dieu,
Pauvres cons c’est vos bourses que je tenais en mains.
Je faisais doubler d’or mes lourds manteaux d’hermine
Et faisais élever des jardins de louanges.
J’emmenais à la guerre afin de me distraire
Des soldats abrutis qui fiers mouraient pour moi.
Alors que des poètes chantaient haut mes exploits
En fresques où, César, je posais pour le peintre.
Suivant
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire