La moindre libellule faisait récréation,
Les nuages allaient compagnons de voyage,
J’aimais à regarder une fleur au réveil,
Comme danser au lit d’une belle d’un jour.
Orphelin, pour seul maître j’avais ma belle étoile
J’avais appris la vie qui m’embrassa la bouche
En écoutant le vent me dire des pays,
En parlant aux torrents qui m’apprirent le chant.
J’avais appris la vie qui m’apprit à tourner
La manivelle au souffle nasillard de la vielle
Que je faisais grincer sur les places des villes
Ou jusque dans le lit des tout juste mariés.
Que ma vie était gaie à l’ombre des platanes !
J’avais trois clefs magiques qui ouvraient les prisons
Trois clefs qui se nommaient, « sol » pour la clef des champs
« Fa » pour celle des songes, et « ut » pour clef de voûte.
Suivant
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire