Je critiquais la vie qui m’avait fait vilain
Pas riche, sans talent, souffreteux et sans gloire.
Je critiquais ma mère d’être de basse classe
Et mon père pour être aussi semblable à moi.
Je critiquais fratrie, mes frères et sœurs d’être
Et de m’avoir laissé un placenta sordide.
Je critiquais l’ami profitant des diners
Pour mieux le dégueuler la porte refermée.
Je critiquais le prince qui n’y connaissait rien
Qui eut dû faire ci aurait dû faire là.
Je critiquais les lois, toujours aussi injustes
Quand elles détroussaient mes coffres bien cachés.
En critiquant les arts, leur préférant avant,
Je devenais critique et monnayais le vent.
Je critiquais le temps qui me faisait vieillard.
Je critiquais l’ulcère qui était bien Français.
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