Qui se cachait derrière l_i ? La réponse ici.
Who was behind l_i? The answer's here.
lorem_ipsum
Revue-blog aléatoire
28.4.20
20.2.19
This is the end...
lorem_ipsum a cessé de paraître.
Ce
projet nous tenait à cœur : ce fut l'occasion de belles
rencontres et de belles découvertes, nous y avons consacré un temps
fou et une énergie considérable pendant quatre ans, et c'est
justement le temps qui nous manque aujourd'hui.
Du
temps, il en faut beaucoup pour animer une revue. Le temps de la
découverte. Le temps de l'échange. Le temps de la réalisation. Il
ne nous paraît pas pertinent de continuer si cela implique de
travailler en permanence dans la précipitation, au risque de finir
par tout faire à l'arrache. Ça n'aurait pas beaucoup de sens.
Nous
n'excluons pas de relancer la revue, un jour où l'autre, si c'est
possible. On aimerait beaucoup. En attendant, il faut bien se
résoudre à officialiser la fin du projet, que cette fin soit
temporaire ou définitive.
Nous
remercions infiniment tous les artistes qui nous ont fait confiance
pour publier leur travail, ainsi que tous nos lecteurs et tous ceux
qui, d'une manière ou d'une autre, ont soutenu lorem_ipsum au fil du
temps.
Le
site restera en ligne avec tout son contenu.
Et
qui sait, peut-être un jour, si nos emplois du temps le permettent,
l_i reviendra.
C'était
cool, @++
L'équipe
de lorem_ipsum
***
Dear
readers, dear authors,
lorem_ipsum has ceased publication.
This
project was important to us: we met awesome people, we discovered
awesome works, we put a lot of time and energy into doing it for four
years, and it's precisely time that we lack today.
Time
is what one needs for such a project. Time for discovery. Time for
discussion. Time for layouts. We don't believe in doing it if it
means always working in a rush, at the risk of doing it poorly. It
wouldn't make much sense.
We
don't exclude the possibility of relaunching the magazine one day, if
possible. We'd love to. In the meantime, we've got to acknowledge the
fact that it's over, whether forever or for a while.
We
wish to warmly thank all the artists who trusted us to publish their
work, as well as all our readers and everyone who, one way or
another, supported lorem_ipsum throughout the years.
The
website will remain online with all its content.
And
who knows, maybe one day, when we have more time again, l_i will come
back.
We
had fun. See ya 'round!
The
lorem_ipsum team
2.7.17
29.5.17
142. Louise Vertigo _ 'Voix et souffle (extrait #2)'
LA VOIX MÉTAMORPHOSE
CHAPITRE 3
LE CORPS QUI CHANTE
Je soupçonnais qu'il se passait quelque chose d'essentiel, avec la voix au-delà de la musique même. Je soupçonnais que la musique était une porte pour accéder à la dimension spirituelle de la vie. Oui, la voix est une porte de l'être. On sait cela en Inde et dans beaucoup de religions depuis fort longtemps.
Serge Wilfart est le précurseur, à ma connaissance, d'une pédagogie de la voix qui s'appuie sur la connaissance du travail interne de l'énergie dans les arts-martiaux.
La voix-énergie, comme on l'appelle aussi, est une voie d'accès à la dimension corps-esprit que l'on trouve en Asie dans la tradition du yoga et dans celle des arts-martiaux.
Le corps revêt une dimension spirituelle, s’il est une caisse de résonance pour la voix, il est également potentiellement le support de l'éveil.
Venu d'Inde en la personne de Bodhidarma, le bouddhisme zen est d'abord le bouddhisme chan en Chine, il croise sur son chemin le taoïsme et les notions de vide et de plein. La pratique de la méditation et celle des positions statiques, d'arbres, que l'on trouve dans les arts-martiaux internes se complètent. En nous permettant de nous mettre en résonance avec notre environnement – avec le cosmos, disent les taoïstes – elles nous permettent de rentrer dans un état modifié de conscience ou plutôt, je pense, une conscience plus fine, plus éclairée de tout ce qui nous entoure.
Cet état est la vérité de notre être intérieur qui est pluridimensionnel. Dans les arts-martiaux internes, en développant d'abord autour et à l'intérieur de nous le ressenti d'un champ d'énergie plus vaste, nous développons un ressenti plus large de l'univers qui nous entoure. Nous nous sentons mieux en contemplant des paysages qui s'étendent à l'infini comme devant la mer. Ils nous replacent à notre juste dimension d'homme.
En ville, il n'y a pas d'horizon.
La musique est le langage qui dialogue le mieux avec l'énergie interne. Le caractère yaò, qui signifie médecine, a été créé comme un dérivé du caractère yué qui signifie musique. Je pense à Maître Ueshiba avec le chant des voyelles, le kototama. Et au maître d'arts-martiaux taoïste de la montagne du Wudang, Yuan Li Minh, un homme qui danse l'énergie. En le voyant pratiquer le Taï-chi, accompagné par un joueur de ghuzeng, on se demande qui accompagne qui ?
Je l'ai vu se métamorphoser à Lembrun, un centre bouddhiste de pratique des arts-martiaux, durant une présentation de son art. C'était comme s’il avait quitté son enveloppe ordinaire humaine et qu'il se transformait en un dieu vivant, d'une fluidité folle et ondulante.
Le voir en mouvement parle à notre être profond.
En pratiquant avec lui durant ma formation aux chi kong secret des cinq éléments du Wudang, j'ai vécu au fil des années, à chaque rencontre, de grandes transformations comme celle de sentir mon dantian, puis de le sentir tourner comme un globe dans plusieurs directions, ou encore de sentir par tout mon corps, mes fibres, comme si j'étais moi-même devenue un animal-canal, un tigre ou une grue.
CHAPITRE 6
PAYSAGE DES MOTS
J'écris depuis que je vis à Paris dans des cahiers rouges. J'écris à la première personne. J'aimerais que mon lecteur puisse s'identifier à ma prose et à mon chant, comme je le fis jadis à la lecture de Baudelaire, Bukowski, Henry Miller.
J'étais une jeune fille qui voulait devenir écrivain. Je m'installais à la terrasse des cafés parisiens. Je flairais l'atmosphère. Je regardais les gens. J'imaginais que c'était juste d'être brune, littéraire et d'affecter d'être homosexuelle dans le prolongement d'un fume-cigarette pour me donner un genre. J'imaginais que c'était juste de boire, de picoler et d'accumuler les conquêtes par désespoir romantique au risque d'y laisser le cœur.
J'écris, je chante. C'est la même chose, à la première personne pour communiquer avec les autres créatures d'humaine condition. J'écris, je chante car le monde me fait peur, les autres me font peur et me fascinent idem. Je pressens qu'ils recèlent des trésors indicibles.
J'écris comme tout le monde, enfin, je veux dire les pauvres, des lettres administratives ennuyeuses et creuses pour grappiller un petit quelque chose, j'écris des chansons dans lesquelles parfois une phrase est un bijou.
J'écris de manière répétitive comme si mon cerveau était « samplé », comme la musique sur laquelle je chante. J'aime les répétitions, la transe. Je m'échappe des carcans administratifs, je m'échappe des formatages machinistes, je m'échappe. Je redeviens pythie échevelée et ma parole magique est vérité.
CHAPITRE 5
LE PAYSAGE INTÉRIEUR
Humm… J'ouvre les portes.
L'énergie s'écoule entre mes bras reliés par les majeurs. Je sens la pince du pouce et de l'index et j'appuie légèrement sur mes laogongs. Je sens comme un volume, mes doigts sont remplis de sang. C'est comme tenir entre ses mains un poussin, il faut le faire de manière à la fois très douce et délicate tout en étant ferme juste où cela est nécessaire. Pour faire circuler l'énergie, il ne faut pas trop de force ou trop de volonté car alors elle se bloque, juste chercher à tâtons la juste pression, le bon endroit tout en restant ouverte et relâchée.
Je sens une boucle complète entre mes bras, entre mes mains, l'énergie circule librement quand les nœuds sont dissous. L'énergie coule dans ma gorge le long de la colonne d'air pour aller rejoindre le dantian, c'est plus frais dans ma bouche si juste avant j'ai fait des vibrations bouche fermée. Le passage du cou est libéré. Les cervicales sont alignées.
Mes pieds sont absorbés par le sol, mes anches s'ouvrent, je sens l'énergie qui remonte le long des méridiens de mes jambes. Je suis assise sur un gros ballon d'énergie, la région de l'aine est ouverte. À l'inspiration, je sers l'anus, fais remonter le souffle le long de mes vertèbres, le long du vaisseau gouverneur* jusqu'à un point au milieu sur la gencive au-dessus des grandes dents de devant, je suspends le souffle naturellement puis, sur l'expiration, le souffle redescend sur la partie à l'avant, le long du vaisseau conception, pour rejoindre le périnée.
C'est ce qu'on appelle, en chi kong, une petite circulation céleste.
Mon dos est rempli, mon coccyx basculé, mingmen* s'ouvre.
J'entre dans le royaume là ou le souffle-énergie s'accorde aux battements de mon cœur.
Devant moi, un arbre aux puissantes racines, je tente de communiquer avec lui, de sentir son énergie.
Je sais que je ne dois pas trop m'attacher à l'état modifié de conscience dans lequel je rentre, qui est de me sentir plus vivante, de voir ce que je vois ou plutôt de percevoir les choses de manière plus nette, plus claire malgré ma myopie, comme nimbées de lumière.
J'observe l'empreinte que laisse derrière lui un escargot glissant sur le tronc d'un arbre après la pluie. Je suis totalement absorbée en cette contemplation.
Lorsqu'on fait l'arbre, il est fréquent que les animaux s'approchent de nous comme si nous devenions invisibles.
Au jardin des Buttes-Chaumont, j'ai plusieurs endroits ou j'aime à pratiquer. Les chiens viennent me sentir, s'approchent sans crainte, parfois semblent s'interroger, puis repartent en m'ignorant. Je suis transparente, parfois ils ne me voient même pas. Faire l'arbre m'a donné l'occasion de voir de prêt des écureuils. Un autre jour, un tout petit oiseau jaune qui se nourrissait de baies de la même couleur que lui est venu voleter juste sous mon nez, sur l'arbre devant lequel je m'étais placée. Cela fait ma joie et ma journée.
Mais ma plus belle anecdote à ce jour se passe un lundi de Pâques, j'étais avec Marcia, une de mes élèves, nous étions en position de l'arbre quand soudain de l'intérieur des feuillages un rouge-gorge se met à chanter à tue-tête. Quel beau cadeau, je n'en avais jamais vu ni entendu de si près ! Nous avons cherché plus tard une signification à cet événement et découvert que le rouge-gorge est l'oiseau qui a osé chanter pour soutenir la douleur du Christ sur la croix.
Aujourd'hui, en ce mois d’août 2016, je suis au même endroit, je me suis placée derrière l'arbre pour m'abriter du vent. Le vent n'est pas bon pour pratiquer le chi kong. Des chants d'oiseaux s'élèvent sur le côté. J'observe une femelle merle au même endroit, dodue avec ces douces couleurs brunes, elle est tellement vivante, absorbée à l'écoute, je l'aime.
Il n'est plus possible de détruire la nature quand on s'harmonise avec l'ordre cosmique. On ne peut que s'incliner devant elle.
* Vaisseau gouverneur : un méridien qui traverse le torse à l'arrière du corps.
* Mingmen : se trouve à mi-chemin entre les reins (entre les vertèbres L2 et L3). C'est en lui que réside la force des reins en médecine chinoise.
Louise Vertigo
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20.5.17
141. Louise Vertigo _ 'Voix et souffle (extrait #1)'
LA VOIX MÉTAMORPHOSE
INTRODUCTION
INTRODUCTION
De
tout temps, j'ai été guidée par mon intuition sans en avoir
conscience. Si je regarde en arrière, tout ce que j'ai entrepris
était déjà inscrit dans ma vie.
Femme
des frontières, je le fus entre folie et voisinage, entre ville et
campagne, entre poésie des mots et musique, entre Occident et
Orient, entre raison et intuition, entre ciel et terre.
Je
me suis efforcée de livrer ce récit de mon parcours avec le plus
d'honnêteté possible en tant qu'être humain en quête de sens,
chanteuse et créatrice de Voix et Souffle. Il n'y a, pour
moi, aucune séparation entre ces trois états d'être.
Ce
récit est celui d'une histoire personnelle parfois douloureuse mais,
surtout, celui du bonheur de la métamorphose.
Rencontrer
la pensée taoïste m'a libérée de la pensée binaire chrétienne
dans laquelle j'avais grandi et qui me faisait souffrir. Découvrir
le souffle avec le zen, découvrir mon corps et l'énergie qu'il
contient avec le Kinomichi et les arts-martiaux internes a transformé
ma vie et mon être profond.
En
travaillant avec des maîtres asiatiques qui m'ont laissée trouver
par moi-même, j'ai entrepris de raffiner mon énergie jour après
jour et j'ai tracé ma route. Je me suis aperçue que j'avais une qualité pour l'exprimer et pour transmettre. C'était peut-être ce
que les taoïstes appellent accomplir son destin céleste.
Ce
destin ne serait rien sans la rencontre avec Maître Noro et avec
Pierre Philippon, pour lesquels j'éprouve une profonde gratitude.
Ce
destin ne serait rien sans celui de ma mère à la racine de tout ce
que j'ai entrepris.
Je
n'ai pas voulu écrire une méthode. Je n'ai pas voulu formater mon
écriture. J'ai eu l'ambition de faire un objet artistique littéraire
car la littérature est ma passion première, j'ai eu envie de m'en
donner à cœur joie. J'ignore si j'y suis parvenue. J'en ai caressé
l'espoir et j'ai fait de mon mieux.
Je
me suis efforcée de témoigner avec sincérité afin de servir
l'humaine compagnie.
Ce
récit, je l'ai écrit pour vous donner envie d'aller à la rencontre
de votre paysage intérieur et pour que vous vous autorisiez à
explorer toutes vos merveilleuses capacités : danser, chanter,
respirer chaque instant et vous réaliser dans la pleine santé et la
joie.
CHAPITRE 2
L'ART
DE LA FLUIDITÉ
Maître
Noro aura toujours une place d'exception dans ma mémoire car il m'a
mise sur le chemin de l'énergie.
Je
n'étais pas engagée dans une relation particulière de maître à
élève avec lui car le Kinomichi est, par essence, une discipline
collective mais, de fait, il nous accompagnait, nous ses élèves en
groupe, tous de manière individuelle. Ces commentaires nous étaient
précieux pour évoluer dans nos vies.
Le
Kinomichi est un art du mouvement japonais d'une grande finesse, dont
la particularité est de favoriser la circulation de l'énergie entre
deux partenaires. Maître Noro guidait chacun selon son besoin.
Pendant ces sept années durant lesquels j'ai eu la chance de suivre
son enseignement, j'ai été bien nourrie. Le Kinomichi permet de
ressentir les spirales contenues dans les mouvements du corps et de
construire son hara*. Il a été, pour moi, une voie d'accès
à la méditation et au travail interne de l'énergie que j'ai étudié
par la suite.
Dans
le dojo, vêtus de blanc, assis en seiza*, nous buvons la
parole du maître.
Maître
Noro nous raconte des anecdotes du temps ou il était un disciple, au
service de maître Ueshiba, le créateur de l'Aïkido. Noro raconte à
sa façon, c'est-à-dire toujours avec de l'humour, omission des
articles, à la japonaise.
De
même, plutôt que d'utiliser nos noms et prénoms, nous désigne-t-il
sur le tatamis par ce qui constitue une spécificité, une fonction,
ou encore un trait de caractère qu'il nous attribue avec malice :
« Mathématique, Demi-tarif, Gurute (prononcer Gouroute),
Grosse tête, Gros seins ... ».
Je
manque de confiance en moi.
Il m’appelle « Vedette » car il m'a vue à la télé dans un
clip. Il m’appelle « Vedette » et je pense que c'est
aussi sa manière de me guider, de me renforcer dans l'idée que j'en
suis une. Moi qui rase les murs quand je vois des têtes de gondole à
la Fnac à mon effigie.
Il
peut aussi bien nous apostropher en criant « Constipé ! »,
lorsque nous ne sommes pas ouverts, disponibles, prêts à être
traversés par l'énergie. Cela peut être assez déstabilisant pour
un débutant mais, cela est dit d'une manière si drôle et si juste
qu'on ne résiste pas à son humour ravageur.
« Quelle
tête vous faites ? », nous dit-il encore. Il est capital
pour lui de « montrez dents », de sourire car l'énergie
manifestée est joie. Un aspect essentiel de son enseignement.
Maître
Noro nous parle de la manifestation de l'énergie qui traverse le
bois pour aller toucher le mur en face dans le dojo. Il nous parle de
l'énergie qui nous traverse de terre à ciel.
La
parole de maître Noro est celle d'un sage et n'est pas celle d'un
singe.
La
parole de maître Noro est celle d'un sage, c'est pourquoi je la bois
comme du petit lait.
Masamichi
Noro nous dit, qu'au dix-septième siècle, après une période de
paix durant laquelle il fut interdit, le troisième shogun réhabilita
l'usage du bâton qui n'était pas considéré comme noble par les
samouraïs. Dans le Kinomichi, nous pratiquons avec le bâton et le
boken, ce dernier est un sabre de bois que je préfère
personnellement. Sur le tatami, je fonce sur mon partenaire avec une
confiance absolue car je sais que je ne peux pas lui faire mal, je
suis dirigée par mon hara et le bruit de nos bokens* est le
chant joyeux de l'énergie.
Le
chant de la vie.
La
voie du guerrier est un chemin d'accomplissement de soi.
Dans
le budo*, combattre est un prétexte pour apprendre à se
connaître. Les do sont des voies, rien à voir avec du sport.
Le
dojo est le lieu ou l'on vient raffiner l'énergie et trouver sa
voie.
Dans
le dojo, le temps s'est arrêté, il évoque des aspects mystérieux
de sa vie privée auprès de maître Ueshiba. La profonde
spiritualité de celui-ci à la fin de sa vie, ancré dans la
religion shinto, son chant des voyelles...
Maître
Noro nous invite à être « sexy ».
C'est
un mot qui semble au premier abord incongru dans un dojo. Maître
Noro prenait parfois Maryline Monroe pour exemple pour nous parler de
l'énergie. C'est cela être sexy, cela se voit quand l'énergie vous
traverse de bas en haut. Être vraiment « sexy », c'est
un état d'être en connexion avec le souffle et le chi.*
Une
des amies de Maryline Monroe raconte qu'en se promenant avec elle
incognito dans les rues de New York, Maryline lui demande : « Tu
veux que je sois elle ? », et instantanément dans la rue
les gens la reconnaissent. Maryline avait trouvé le chemin intérieur
de son énergie.
*
Hara : centre vital de l'homme et réservoir
d'énergie vitale dans la tradition japonaise.
*
Budo : la voie des
armes.
*
Boken : sabre de bois
pour s'entraîner en Aïkido
*
Chi
ou Qi :
ki en japonais, courant vital d'énergie, est une notion des
cultures chinoises et japonaises qui désigne un principe
fondamental formant et animant l'univers et la vie. Cette notion n'a
aucun équivalent précis en occident. Apparaissent toutefois de
nombreux liens de convergence avec la notion grecque pneûma
(souffle) et dans la même optique avec la notion de spiritus
en latin, dérivé de spirare,
souffler qui signifie souffle, vent et le principe prana
en philosophie indienne.
Musique sur Mysty Louise : Roudoudou
Louise Vertigo
Louise Vertigo
19.5.17
9.4.17
139. Claire Von Corda _ 'Noël mon amour'
Il n'y aura plus de combat. Il n'y aura plus de chose qui en vaille la peine. Il n'y aura plus de je me battrai pour nous.
Il n'y aura plus.
Plus de promesse, plus de meilleur lendemain, plus de tout ira mieux, ne t'en fais pas (tout ira mieux).
Nous sommes dans un entre-deux. Dans un stand-by. Nous attendons. Dans un sas de politesse, nous attendons.
Nous sommes dans un entre-deux. En attente. Nous sommes mis sur pause, dans un sas de politesse, un sas de sécurité, nous sommes mis sur pause.
Et le sas est étroit. Les murs laissent passer l'eau, les murs sont humides, les murs suintent le béton, et le sas est étroit. La vitre est fumée, la vitre est teintée, la vitre est noircie, elle ne s'ouvre pas, la vitre, la vitre est noircie.
Il n'y aura plus de projet à deux. Il n'y aura plus de dune sur les week-ends. Il n'y aura plus d'envie de nous sauver.
Il n'y aura plus.
Plus de foi en nous, plus de croyance d'être meilleur, mieux, plus de noyade à éviter.
La bataille n'aura pas lieu. Le meilleur est à passer.
Et les prières jamais ne seront entendues. Jamais. Et nous attendons et la fin commence. Nous nous regardons et nous attendons.
Le sas est fermé. L'air est possible. Le toit est haut. On voit au travers des vitres. On voit au travers. L'extérieur on l'entend, l'extérieur du dedans. Le bouton d'ouverture est bloqué. La caméra de surveillance est éteinte. Nous regardons en face. Nous attendons.
Le deuxième corps ne nous gêne pas, le deuxième corps n'existe pas. Ni du bien ni du mal, le deuxième corps. Rien n'est en apesanteur, le poids de la gravité se fait sentir.
Il n'y aura plus de je mourrai pour toi. Il n'y aura plus de je te sauverai. Il n'y aura plus de bons moments, que des mauvais endroits, que des c'est malheureux. Que des j'ai essayé, j'ai essayé, bordel, j'ai essayé mais je n'y arrive pas, je n'y arrive pas, je n'y arrive plus. Que des maladresses dans les mots, que des humiliations dans les corps. Que des pardon, je n'aurai pas dû, pardon.
Il n'y aura plus.
Nous sommes dans ce sas. Hermétique. Qui est dans cette banque. Hermétique. En friche, à l'abandon, la banque. À l'abandon. Les comptoirs sont vidés, les lumières éteintes, les employés partis. La banque a fermé. Les murs ont terni. L'électricité est coupée. Et nous attendons.
Les agents de sécurité qui chassent les intrus dans les sas bloqués.
Nous attendons.
Nos têtes sont closes et nos bouches nues. Nos regards braqués sur le guichet d'accueil à l'abandon. En déroute. Hermétique, le guichet. Hermétique. Sur le guichet d'accueil déserté.
Nous attendons.
Les touches ne fonctionnent plus, les touches ne répondent plus. Hermétiques, les touches.
Nous attendons.
Et les deux corps se demandent quand est-ce que la fin commence, quand est-ce que la fin arrive.
Et les deux corps se rassurent en se disant qu'un jour ils seront seuls. Et les deux corps se rassurent en se disant qu'un jour ils seront libres/déliés.
Il n'y aura plus de futur. Il n'y aura plus d'anniversaire. Il n'y aura plus la possibilité d'un ailleurs, d'une île. Les années ne se compteront plus. Et les jours passeront identiques aux précédents.
Il n'y aura plus.
L'herbe est coupée. Le magasin est fermé. Le local est à vendre.
Claire Von Corda
1.4.17
25.3.17
137. Claire Hurrimbarte _ 'Gloss pour lèvres baveuses'
Oyez
ineptes déclinés, enfantons l'an plastique pour une
réjouissante culbute.
Eux
brouillés par ma contraception au figuré spongieux émue par un
dépliant, précipité de bits hermaphrodites en conversation avec
totale satisfaction.
De
parler aux Ôdieux dotés
d’une conscience autocollante cette entente de réduits : signal
à fréquence ronron, porte de tête eunuqué, croque-mort qui rend
stupide. Ceci est la complète sensibilité Das Imagerie
par Résonance Obsessionnelle :
-
Dépanner c’est enthousiasmer tout homme.
*
L’ère
conditionnée annonce le système nerveux appliqué sur une
surface, une matière pour la protéger ou la décorer, qui réduit
le détaché de la pensée à l'emballage plus-que-parfait que
réalise à breveter.
*
Acte
manqué
Servomécanisme
à gober,
volte-face
divaguée,
qui
siffle à nous dissidences immunitaires contre le rallier.
*
J'honore
tous les humains comme mes étrangers, robot et aussi Neila le
poisson d'eau douce ou le grand hasch aspiré, de quelque
culturel qu'ils soient.
*
Trouverais-je
un Supposé aux mamelons moussés qui émet de la lumière par le
rectum sans faire de bruit ?
*
Une
absence de bouche due à une coexistence qui ne peut être ni
desséchée ni humidifiée, doit-elle forcément signifier
irrévérence et culte à un animal se nourrissant de croquettes par
voie similaire mais de marque quelconque ?
*
Sézigue
fait office de Jack de position personnelle.
Indignation :
injustice insatisfaite de son décolletée ; se mettre au
lit en même temps que cela soit fait est littéraire.
*
L'expérience
en contact avec le duper et crainte d’être désordre d'idées.,
Essaye-le
traumatisme pendant qu’il en est encore temps,
Quels
appropriés avantageux (il faut bien dire les maux) rythment se
consumer ; méprise utilisée pour ses cachotteries
médicamenteuses que l’on ne peut accoster que collé à
l'hygiaphone ?!
*
Le
déplacé de la mouche zieute goulûment à l'égal de l'ultra
haute conservation. Elle interprète intimement le relativement
gonflé : bec conflictuel et mine déséquilibrée.
Elle est alors probabiliste, sourire jamais concluant.
Dis-moi,
la nuit sans ta pulpe à codification préposée combien de
quéquettes botes aux formes cognées pétillent ?
Nec
tarifaire chronique ou ragot entérite, cloporte-je ! !
*
Là
donc toute, à la fantaisie atrophiée du pardon !?
Mais
doucement vomitif à l’égard de cuillerée, la plus adroite
analogie.
Vous
frappez, tapez, vous nous arrangez d’être des redites : coupés
de démonstrations, un continent sans liquidité.
Entre
Allusion, dis-je !
Vous
monsieur, Orifice né madame. Est-ce la face qu’à maboul en
s'interrogeant lorsque truc sommeillait, étais-je apparue
évacué ?
Renifla
obéit, si grande et certaine peine que mon parce que né ne libère
rien,
j’ouvrais
à Ité « démarche Oniro-digestive débarrassée et moulante ».
Monologuer, une anarchie en forme de représailles, un
communiqué pirate.
*
C’est
par politesse que je suis venue me stabiliser en absurde cause, insubordination
au cœur d'un larynx provenant de lieux où règne l'Aseptisé ;
simulées caresses d'une langue mal irriguée.
**
Claire Hurrimbarte
24.3.17
23.3.17
135. Christopher Arcella + Cloud Seeding + Marissa Nadler _ 'Ink Jar'
Christopher Arcella _film_
christopherarcella.com
Cloud Seeding _musique_
facebook.com/pages/cloud-seeding/85688736577
Marissa Nadler _texte et voix_
marissanadler.com
19.3.17
17.3.17
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